GT personnel de Valera

Quand Zaoueche arriva dans son GT où elle l'avait invité, Valera était fin prête à le recevoir.

Tous les coussins moëlleux étaient disposés avec soin, une musique douce émanait des haut-parleurs dispersés dans la cabine principale, le champagne était prêt dans son seau à glace et Valera avait revêtu une robe de soirée fuseau en soie noire.

Elle le vit arriver, suivi de ses deux serviteurs, portant des choses qu'elle ne pouvait distinguer.

Il était lui-même vêtu d'un smoking qui le mettait en valeur, ce qui la changeait très agréablement des tenues de vol habituelles.

Elle l'invita à s'installer confortablement dans un canapé constitué essentiellement de coussins et attendit de voir ce que les serviteurs venaient faire là.

Je t'en prie, Zaoueche, mets-toi à l'aise. Comme je te l'ai dit, je tiens à fêter avec toi ma belle renta de ce soir.

Après tout, tu as ta part de mérite puisque c'est toi qui m'as enseigné l'art de raider.

J'ai, bien sûr, encore beaucoup à apprendre... mais je ne doute pas que je pourrai toujours compter sur toi pour ce faire.

Valera était émue devant les présents que lui offraient Zaoueche. Elle était là, devant lui, rougissant jusqu'aux oreilles et ne sachant que répondre...

Déjà un peu plus tôt, il l'avait fort troublée en lui déclarant sa flamme... elle qui n'avait jamais regardé les hommes autrement qu'en maîtres, collègues ou sous-fifres, se retrouvait confrontée tout à coup, avec lui, à un univers inconnu qui la mettait assez mal à l'aise.

Bien sûr, elle savait qu'elle plaisait aux hommes et ne se gênait pas pour les remettre gentiment (ou non) à leur place en fonction de scirconstances.

De plus, se doutant que Zaoueche viendrait habillé comme un prince, elle avait tenu à lui faire honneur en revêtant une jolie robe du soir.

Mais là, elle ne savait plus que dire et était un peu perdue.

Etonnament, il était le seul qu'elle n'avait pas envie de renvoyer suite à ses avances. Sans doute parce qu'il était si gentil et si honnête dans ses propos même s'il était fort rapide et peut-être même un peu gauche dans sa manière de l'aborder.

Quant à ses cadeaux, elle était d'autant plus embarrassée qu'elle ne savait si elle devait les accepter ou les refuser.

Elle finit par opter pour la première solution de peur de le blesser.

Merci Zaoueche, du fond du coeur. Je ne pense pas mériter de tels cadeaux, mais je les accepte.

Elle s'approcha de lui et l'embrassa affectueusement sur les deux joues pour le remercier.

Puis dans le but -vain, elle le savait- de camoufler son trouble, elle se retourna vers la bouteille de champagne et entreprit de remplir leurs deux verres.

Elle lui en tendit un et trinqua avec lui, l'autre verre en main.

Je bois aux leçons fructueuses que tu as pris la peine et le temps de me donner pour me permettre de raider comme je le fais maintenant !

Elle porta le verre à ses lèvres et chercha tant bien que mal à se cacher derrière lui.

Valera avait suivi Zaoueche lorsqu'il lui avait demandé de danser. Quand elle fut contre lui, elle se sentit électrisée, ne comprenant toujours pas ce qui lui arrivait.

Cependant, elle était conquise par la douceur et la tendresse dont il faisait preuve, et elle adora danser avec lui.

Alors qu'ils tournoyaient dans une parfaite complicité, il s'arrêta, arrivé au milieu de la pièce.

Zaoueche : Chère Valera, en cette belle journée, permet moi de te dire ce qui me tiens a coeur, depuis bien longtemps.

Valera le regarde en se demandant ce qu'il pouvait bien lui dire, on lisait l'inquiétude dans son regard.

Valera : Oui mon cher, qu'as tu de si important à me dire ?

A ce moment, Zaoueche s'avança vers les fenêtres, et d'un coup, tira les rideaux.

Ce que vit Valera la laissa interdite. C'était d'un romantisme à faire fondre le coeur de pierre le plus solide.

Fascinée par tant de beauté, elle ne pouvait quitter des yeux ce superbe jardin rempli des plus belles roses, choisies manifestement en fonction des couleurs qui lui parlaient le plus.

Au bout d'un moment, pourtant, ses yeux passèrent du jardin à Zaoueche et firent l'aller-retour entre les deux plusieurs fois avant qu'elle ne retrouve enfin la parole.

Zaoueche... tu m'avais dit que tu avais des sentiments pour moi, en effet, mais je n'imaginais pas cela ! Si ces fleurs parlent en ton nom, je suis à la fois émue, comblée... et gênée par la force de tes sentiments.

Bien sûr, depuis quelques jours, tu ne me laisses pas indifférente et tu l'auras sans doute deviné.

Pourtant, j'ai peur de ne pas mériter un tel amour. C'est un sentiment que je n'ai jamais connu et je crains de ne pas être digne du tien.

Si cela ne t'inquiète pas et si tu veux me laisser un peu de temps, je pense que les sentiments et sensations qui m'envahissent peu à peu depuis quelques jours ne pourront que se développer avantageusement.

Elle avait fortement rougi en lui avouant cela droit dans les yeux et, maintenant, elle n'osait plus regarder que vers le sol, tellement elle était gênée de s'être ainsi mise à nu pour la première fois de sa vie.

Curieusement, elle en était un peu soulagée et elle sentait son coeur battre à tout rompre dans sa poitrine.

Cette soirée était décidément la plus délicieuse qu'elle ait jamais vécue et elle aurait voulu qu'elle ne s'arrête jamais.

Elle sentait également que si elle osait à nouveau regarder Zaoueche dans les yeux, ils n'auraient plus besoin de se parler pour se comprendre. Une sorte de complicité bien plus forte que la première s'installait à présent entre eux et, à son grand étonnement, elle se rendit compte qu'elle y tenait, à présent, plus que tout.

Zaoueche avait retrouver son soleil, il était là, il brillais, ces douces lumières qui illuminé la salle, petit a petit gagnaient le jardin, c'était tellement beau ...

ne pouvant plus attendre, et ne voulant pas la mettre en gène, Zaoueche se redresse, lève la tete de Valera, lui dépose sur ses lèvres un doux baiser, recule de quelques pas et dis :

- j'ai voulu te connaitre, et j'ai bien appris des choses, j'ai appris a t'aimer, et j'avoue que j'aime t'aimer.

il prend Valera par ses mains, la fait tourner au rythme de la ballade, cette ballade qu'ils ne cessaient d'écouter. Elle se tourne pour attérire dans ses bras, il la regarde ses yeux, reprend son souffle et d'un ton très bas, dit :

- je crois que je suis amoureux

Une fois de plus, Zaoueche la troublait par ses compliments sans fin et la tendresse de ses propos, qu'elle appréciait tant.

Elle releva la tête, le regarda dans les yeux... ces yeux qui étaient si intenses qu'elle avait l'impression de s'y noyer...

Tu ne m'as pas comprise, je pense. Je n'ai jamais connu l'amour. Jusqu'à présent, je n'ai jamais vu les hommes que comme des maîtres, des égaux ou des subalternes, mais sans plus faire attention au fait qu'ils étaient hommes, justement.

C'est la raison pour laquelle, je pense, il me faut un peu de temps pour que ce sentiment puisse grandir en moi.

Ayant dit cela, elle continuait à le regarder, savourant des yeux la douceur de ses traits, tout en essayant d'analyser ce qu'elle ressentait et la raison pour laquelle son coeur battait si fort.

*Ainsi, ce serait ça, l'amour. C'est très agréable et à la fois doux et fort. Je pense que si cette sensation doit perdurer en moi, j'en serai ravie.*, pensa-t-elle tout en se blottissant dans les bras de Zaoueche.

A ce moment, tout son corps fut parcouru d'un long frisson. Elle ressentait un sentiment de bien-être qu'elle n'avait jamais connu auparavant et qu'elle apprécia pleinement.

Zaoueche lui caressa les cheveux et elle le laissa faire, sensible à cette caresse qui fit vagabonder son esprit comme il ne l'avait jamais fait. Elle se surprit même à envisager un futur avec lui, se rendant compte que l'amour qu'elle éprouvait pour lui s'intensifiait à chaque instant. Il ne faudrait sans doute plus longtemps pour qu'elle soit tout à fait sure d'elle et qu'elle puisse à son tour lui offrir son coeur définitivement.